Karlos Santamaria eta haren idazlanak
Le problème de l'enseignement secondaire en Espagne
La Croix, 1952-06-15
La question de l'enseignement se pose à l'heure actuelle en Espagne. Elle se trouve à la base de difficultés politiques assez graves qui préoccupent le gouvernement. La nouvelle loi qu'on vient de soumettre à l'examen des Cortès veut résoudre le conflit en accord avec les intérêts des trois groupes en présence: l'école publique, l'Église et les Congrégations enseignantes, les parents d'élèves. Notons que les collèges catholiques sont tous dirigés par des Congrégations religieuses enseignantes et n'ont aucun subside de l'État.
L'État espagnol n'est jamais arrivĂ© Ă crĂ©er un nombre suffisant de centres d'enseignement secondaire pour l'ensemble de la population scolaire. La RĂ©publique fut donc obligĂ©e d'accepter l'Ă©tat de fait et de conserver le mĂŞme système qui la monarchie: les Ă©lèves «libres» pouvaient faire leurs Ă©tudes dans les collèges, mais Ă condition de passer, chaque annĂ©e, des examens sur chacune des matières devant des professeurs officiels, tandis que les Ă©lèves des lycĂ©es Ă©taient dispensĂ©s de ces formalitĂ©s. Cette inĂ©galitĂ© devant la loi a toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e par les religieux comme une sorte de tyrannie. En faisant passer les Ă©lèves par les «fourches caudines» de l'examen, les professeurs officiels imposaient Ă l'enseignement appelĂ© libre leur direction et surtout leurs livres, —servitude financière de notable importance.
Les religieux profitèrent de la victoire du gĂ©nĂ©ral Franco pour introduire le principe de la libertĂ© d'enseignement et l'Ă©galitĂ© entre lycĂ©es et collèges. Le seul contrĂ´le de l'État se rĂ©duisait —et se rĂ©duit encore, car le système est toujours en vigueur— Ă l'examen de maturitĂ©, auquel sont astreints les Ă©lèves de 17 ans, et qui a lieu devant des jurys de professeurs d'UniversitĂ© dans les chefs-lieux de chaque district universitaire.
Cette rĂ©forme a vexĂ© les professeurs officiels: ils ont perdu les avantages Ă©conomiques que leur procurait la vente de leurs livres; ils ont perdu une part de leur influence sociale et la plupart de leurs Ă©lèves. Les lycĂ©es n'ont pas pu s'opposer Ă la concurrence des collèges: ils sont actuellement presque vides. Comme consĂ©quence, une crise d'anticlĂ©ricalisme plus ou moins discret se manifeste parmi les membres de l'enseignement officiel et ailleurs. On a fait campagne; on a commencĂ© Ă parler —Ă tort ou Ă raison— des abus des collèges et de leurs dĂ©ficiences techniques. En fait, la plupart des collèges n'Ă©taient pas prĂ©parĂ©s Ă affronter les nouvelles responsabilitĂ©s. Plusieurs, au lieu de s'empresser Ă remplir les conditions nĂ©cessaires, se sont bornĂ©s Ă jouir des avantages du nouveau système (il en est, en revanche, qui sont très bien organisĂ©s). D'autre part, l'examen d'Etat a Ă©tĂ© discrĂ©ditĂ© devant l'opinion. Beaucoup de parents, gĂŞnĂ©s par la rigueur —discutable d'ailleurs— de cet examen et par le dĂ©placement obligĂ© des Ă©lèves vers les chefs-lieux de district, se sont laissĂ©s convaincre de la nĂ©cessitĂ© de revenir Ă l'ancien système.
MalgrĂ© les protestations, le ministre de l'Education, M. Ibáñez MartĂn, avait maintenu la situation pendant plus de dix ans, mais Ă l'arrivĂ©e de M. Ruiz Gimenez au dĂ©partement, l'annonce fut faite d'une nouvelle rĂ©forme. Des polĂ©miques se sont ouverts dans les journaux et les revues; confĂ©rences et discours ont Ă©tĂ© prononcĂ©s très librement, un peu partout, par les partisans et les adversaires des collèges. Après ce modeste essai de libertĂ© d'opinion, le ministère tâcherait de trouver une formule moyenne respect.
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